• Presque deux ans sans un mot. Les fantômes sont désormais connus et couchés sur le papier.

    "Among Ghosts" ou le récit de vies interrompues dont les âmes errent parmi nous. Voilà le thème du nouvel album. L'idée de concept-album ne m'a jamais vraiment interpellé mais je dois bien avouer qu'il s'est imposé au fil de l'écriture. Une chanson en appelant une autre, le sujet ne dévie que de quelques mètres ou de quelques tombes. Matière des plus joyeuses, mais vous me connaissez.

     

    Ce blog devait, initialement, ne servir de vitrine qu'à "Along the Wires" mais, paradoxalement, je n'aime pas laisser les choses mourir. Il le faudra pourtant un jour. J'ai décidé de reprendre mes correspondances pour vous tenir au courant des avancées de ce nouveau projet.

    L'album sera enregistré entre mi-avril et fin juin 2015. Julien Dick sera à nouveau derrière la console et Julien Fehlmann à la finition. Hormis l'éternel rouquin, joueront sur ce disque Lorraine Ducommun et Frédéric Erard respectivement au violoncelle et à la contrebasse/basse.

    Prochain concert le 22 mars au Balkkon de Neuchâtel à 17:30.


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  • Aujourd'hui, nous fêtons le premier anniversaire du commencement de l'enregistrement de l'album et pour fêter ça, pendant une semaine du 12 au 19 mars inclus, vous pouvez commander l'album via e-mail pour CHF 15.- port inclus (offre valable seulement en suisse). Pour cela, il vous suffit d'indiquer dans votre courriel la mention: ANNIVERSAIRE1213 (ainsi que votre adresse postale)

    Allo Houston?

    Cela fait déjà un bail que je n'ai plus donné de nouvelles par rapport à l'album et au projet. Pourtant, pas mal de chose ont bougé.

    En effet, depuis le début de cette année je travaille avec Headstrong Records pour le booking et la promo. Tout se met en place gentiment. La distribution nationale de l'album tarde un peu mais elle arrive et par le meilleur des biais possible. Je vous en reparlerai dans un autre billet.

    Il y a eu aussi quelques changements de personnel au sein du groupe qui m'accompagne. Lorraine ayant accouché il y a quelques jours, elle ne sera pas en mesure de m'accompagner avant cet été et ce sera Catherine Vay qui la remplacera jusque-là. Maël, étant pris par plusieurs autres groupes et projets personnels et professionnels, ne continuera pas l'aventure avec nous. Ce qui m'en vient à vous parler des prochains concerts et de la façon dont nous allons aborder l'avenir. En effet, dans un projet comme le mien, il faut faire des choix et les voici:

    - privilégier une formule trio, c-à-d avec contrebasse et violoncelle (les parties batteries seront assumées par ma fidèle loop station) dans la plupart de situations et engager un batteur pour les grandes scènes, si il y a.

    - décider de ne pas toucher de cachet pour les concerts, c-à-d redistribuer l'argent gagné aux différents professionnels qui m'accompagnent. Je vais vous expliquer le pourquoi de ce choix. Dans la situation dans laquelle je suis et la direction que je souhaite donner à ce projet, je dois m'entourer de personnes pour présenter mon répertoire dans les meilleures conditions. Or, cela a un prix. En effet, un musicien ou technicien professionnel, ça se paie et même si l'on part au plus bas on compte CHF 200.- par personne par prestation. Cela fait CHF 600.- (violoncelliste, contrebassiste et ingénieur du son). Et si je me paie aussi cela monte à CHF 800.-. Je ne sais pas si vous êtes un peu au courant du milieu musical suisse mais je peux vous assurer qu'aucun club n'est prêt à mettre 800.- pour une première partie et de plus, pour un artiste quasi inconnu. Au plus, nous pouvons tabler, dans un premier temps, sur 500 francs. Donc le calcul est vite fait, il faut que quelqu'un ne soit pas payer et même que les autres soient prêts à travailler pour moins que 200.-. C'est ce que l'on appelle investir il paraît. J'espère que l'investissement en vaudra la chandelle et que je pourrai mieux payer les gens qui m'accompagnent dans le futur.

    Et pour finir, voici les prochaines dates de concert:

    - 13 avril au Moultipass de La Chaux-du-Milieu

    - 26 avril au Bad Bonn de Düdingen

    - 04 mai au Coq d'Or à Olten

    D'autre part, je serai du 25 au 29 mai à Paris et je cherche quelqu'un pour organiser un concert solo complètement acoustique chez lui ou dans un endroit insolite. Si vous êtes intéressé, n'hésitez pas à me contacter.

     


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  • Une fois l'enregistrement terminé avec son lot de retard, il faut encore compter sur le mixage, le mastering, le graphisme, la production, etc... Là, on touche à un domaine que je ne maitrise pas du tout et quand je ne maitrise pas, ça m'agace. J'aime tout contrôler. Le batteur du groupe avec lequel on partageait un local à l'ancienne poste du Locle, il y a plus de dix ans, me surnommait "le dictateur"... révélateur?

    On commence par le mix. On a envie que ça sonne directement super bien mais ce n'est pas le cas. Il faut y aller petit à petit et faire des choix. Je veux toujours en mettre plus, l'ingénieur du son me raisonne (résonne?). Mais, moi, on ne me raisonne qu'à moitié. Cependant, j'y ai fait confiance et il a eu finalement raison (à 95%). ;-)

    Puis le mastering arrive et l'on remarque quelques détails qui tache. On se dit "on a le temps. On va refaire le mix et corriger ces détails. C'est bon". Mais voilà, c'est pas bon du tout car le matériel du mix est démonté et l'on a utilisé beaucoup de machine où il faut tourner les boutons soi-même et il faudrait TOUT refaire si l'on veut que l'album reste homogène au niveau du son. Donc, on prend sur soi et on lâche prise... c'est en faisant des erreurs qu'on avance, il paraît... mais ça agace!

    Journal d'un homme aigri 2/2

    Cette fois, la musique est prête et il ne reste plus qu'à faire graver tout ça. Je contacte les graphistes pour avoir la dernière version de leur travail. Tout est ok. Alors commence un dialogue de sourd, par e-mail. En effet, n'ayant pas regardé et lu à fond le site de l'entreprise à qui j'allais donner le travail, je n'avais pas vu qu'il fallait uploader les fichiers via un serveur ftp. Du coup, je pensais que je devais envoyer un cd de données (le graphisme) à l'entreprise (comme j'avais fait pour le disque précédent, mais ce dernier fabriqué en Suisse). Donc, jusqu'à ce que je comprenne ce que je devais finalement faire, on a du au moins s'échanger une dizaine de mails... merci encore Vanja pour ta patience. Mais ça ne s'arrête pas là. Une fois, le graphisme envoyé et les options supplémentaires sélectionnées (bon à tirer à payer en plus du prix affiché au préalable... grrr), on passe au chansons. Et là... ils demandent également d'uploader les chansons... et en plus dans un format hyper perfectionné que peu de studio, en Suisse, sont capables de produire... gros coup de stress... d'autant plus que le paiement est déjà effectué. Je contacte la personne avec qui j'avais, au préalable "discuter" pour savoir si, par hasard, il serait possible de leur envoyer le cd master et qu'ils transforment les fichiers fournis eux-mêmes. Et ô miracle, il existe deux solutions pour leur fournir la musique: l'upload et l'envoi par poste d'un cd master... soulagement.

    Bon, je vais arrêter là. Mais sachez que, même avec tous ces problèmes, coups de bourre, coups de gueule, erreurs et j'en passe, je pense déjà au prochain album.


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  • If something can go wrong it will (si quelque chose peut tourner mal, ça finira mal)... Des jours, cette phrase prend tout son sens dans l'élaboration d'un album. Jusqu'ici, j'ai surtout parlé de ce qui se passait bien et de mon enthousiasme. Aujourd'hui je vous propose de vous dévoiler la face cachée du projet, des simples incidents au "ok, j'arrête".

    L'une des première chose qui m'est venue en tête, alors même que l'album n'était qu'un projet, c'est: "bon, et qui a envie d'entendre ce disque à part moi..." La réponse fut souvent: "peut-être une dizaine de personnes, ceux qui sont sympas et qui viennent me voir à chaque concert pour qu'il y ait au moins 11 personnes dans une salle qui peut en contenir 300...". Alors on fait vite un petit calcul qui se résume à:

    20 personnes (oui, je gonfle un peu les chiffres) x 25.- = 500.-

    On prends les 500.- et on ajoute les 1900.- de bénéfice (j'ai eu quelques bons cachets) du EP précédent, ça fait 2400.- de budget. Autant dire, qu'on a de quoi presser les cds mais sans musique et sans graphisme. Whoaa... un cd vierge dans une pochette blanche, ça le fait. Alors à ce stade, on se dit: "bon, ben on commence même pas."

    Ensuite, on passe sur le "détail" du potentiel de vente et on se dit: "Je vais le faire pour moi et si personne ne l'achète, tant pis. J'aurai réalisé un rêve." Mais le même problème revient. J'ai, depuis le début du projet CALLAHAN (2001), considéré que l'argent généré par ma musique devait être investit dans le-dit projet. Mais, voilà 1900.- c'est pas assez. Alors on se dit qu'on va investir, mettre de sa poche et faire des demandes de subventions (tout le monde le fait alors pourquoi pas moi). Mais (et il y a beaucoup de "mais" dans ce billet ainsi que des "") l'on désenchante très vite en faisant quelques recherches sur internet, auprès de potes qui ont déjà fait la démarche. Il n'y a pas énormément d'organismes qui soutiennent la culture et surtout la production de support sonores. Malgré tout, on en trouve deux ou trois et on se dit "si j'ai déjà de l'argent de ces trois-là, c'est déjà bien". Résultat des courses (comme vous le savez déjà), un seul soutien m'a été attribué par la loterie romande et je les en remercie. Par contre, la ville de la Chaux-de-Fonds, avec leur site internet qui n'avait pas été réactualisé depuis la chute du mur de Berlin, n'est pas entré en matière car, comme ils m'ont répondu: "nous ne soutenons plus la production de cd depuis quelques années". Et bien alors on enlève les informations erronées du site internet de cette ville inscrite au patrimoine mondial de l'Unesco et on arrête de faire croire qu'on soutien la culture! Ayant travaillé de longues années au sein d'un lieu culturel de la "Tchaux", je me permets de le dire car je le sais mais faut croire que pas assez car j'ai quand même essayé... j'ai quitté cette ville.

    Le deuxième est le canton de Neuchâtel, qui lui, offre un soutien à la production d'album. Alors il faut gentiment remplir un formulaire et le renvoyer au bon département et attendre une réponse. "Vous ne remplissez pas les critères de soutien", voilà en substance ce qui m'a été répondu. A savoir qu'à la question "Avez-vous des dates de prévues à la suite de la sortie du cd", j'ai répondu honnêtement "oui, mais rien est encore confirmé". Et c'est là que, justement, ça coince. Les gens qui s'occupe de tout cela ne sont pas du tout au clair avec le fonctionnement du milieu de la musique "non-noble". Non mais il n'est quand même pas compliqué de comprendre que sans cd, il ne peut y avoir de concert prévu!

    Donc, on en arrive au point où l'enregistrement a commencé, le graphiste a également débuté son travail et moi, je suis à peu près ruiné d'avance. Et là, on se dit "ok, on arrête. On paie pour le boulot effectué et on arrête."

    Mais non, on continue car de toute façon si on a commencé, il faut finir. On fait fi de ses problèmes d'argent (il y a des gens qui crève de faim et moi je fais un cd...) et on avance.

    Journal d'un aigri 1/2

    © Ben Salter

    Lors de la première journée, on se rend compte que c'était une super idée de se passer d'un vrai studio et d'investir un endroit qui, à la base, n'est pas du tout prévu pour ça. Mais c'était sans compter les oiseaux. J'ai toujours aimé ces volatiles et je les aime toujours. Cependant, sur le moment, quand toute l'après-midi on entend des mésanges faire leur "titittiti" et que ça se retrouve sur les enregistrements je deviens vert. Je cache mon désarroi à l'ingénieur du son et on continue. Finalement, on ne les entend pas, sur le disque, ces maudites bestioles car la nuit venant, ça se tait. Mais on refait toutes les pistes.

    Enregistrer au mois de mars dans un endroit mal isolé, ça a quelques désavantages. On a eu la chance qu'il fasse beau toute la semaine, même très beau. Le soleil cognait sur le toit et le studio devenait un sauna et la nuit venue la température tombait radicalement au point où nous devions mettre des habits techniques pour ne pas avoir froid. Je suis tombé malade et n'ai pu enregistrer les pistes voix initialement prévues. On prend du retard et ça m'agace.

    La suite bientôt.

     

    PS: ce billet est à prendre avec un peu de recul et surtout avec humour

     


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  • Hier soir, j'ai participé à ma première émission radio et pas des moindres; Paradiso sur RTS la Première

    Good evening Lausanne!

    En compagnie de Fred, nous avons donc joué deux titres (Ninety-three et Eileen) en direct et répondu à une interview menée par Eric Grosjean. Le live s'est bien passé. Nous avons, je pense, livré deux bonnes versions de ces chansons. L'exercice n'était pas compliqué. En effet, c'est comme un live (avec un super son) mais sans public. Par contre, concernant l'entretien, je pense que j'aurais pu faire mieux, parler plus (car mine de rien, j'ai pas mal de chose à dire sur cet album). Mais que voulez-vous, je ne suis pas quelqu'un de très expansif. Ceci dit, cela aurait pu être pire (comme participer à l'Eurovision par exemple) et je pense que c'est un exercice qu'il faut pratiquer pour être plus à l'aise. J'aurai d'ailleurs l'occasion de remettre le couvert prochainement sur Canal3 mais je vous tiendrai au courant en temps voulu.

    Vous pouvez dès maintenant réécouter l'émission ICI et, si vous ne l'avez pas déjà, commander votre exemplaire de l'album ICI.


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